des champs de blé doré Braque allemand à poil court

Braque allemand à poil court

C'est avec plaisir que je partage le récit plein d'amour et de passion, de Gérard Schmit (propriétaire de Loustic et Purdey des Champs de Blé Doré), sur la première saison de Purdey

 

Mais qui est ce fameux "Purdey Des champs de blé doré" ?

Purdey est mon second chiot acquis chez Lydie Vollette, son éleveuse.

Comme son oncle Loustic, sur 5 générations, Purdey est issu, toutes catégories confondues, de grandes lignées de champions.

Je suis venu spécialement des Etats-Unis les récupérer à l’élevage.

Prioritaire sur le choix d'un mâle dans la portée de Purdey, durant les 6 premières semaines de leurs existences, je passais au peigne fin, les photos des chiots, que Lydie postait régulièrement sur son site.

Très rapidement - en fait, au terme de la seconde semaine - sur les proportions corporelles, et l’éclat du regard, mon choix s’est arrêté sur Purdey.

Bien que sa robe puisse être considérée comme spectaculaire par certains, celle-ci n’a pas été mon critère de sélection.

Sur le plan morphologique, la caractéristique principale de Purdey consiste en une belle ossature. Visuellement, cela se traduit, notamment, par des antérieurs vigoureux avec des pieds forts, au point que lors de sa croissance, je le surnommais "Pattes d’ours".

Maintenant à 2 ans, 68 cm au garrot, et 32 kg, Purdey est un sujet puissant, athlétique, supporté par une solide charpente. Une constitution qui a toute son importance pour un chien sportif.

Avec également des ganaches jouissant d’un bon espacement à l’entrée de la gorge.

Plus cet intervalle sera large, plus le sujet bénéficiera d’une meilleure respiration.

Ceci contribuera, entre autre, à son endurance. Avec un crâne en rapport avec son squelette, et doté de ganaches bien espacées, Purdey court comme un dératé.

Réglementations sanitaires et vaccinations obligent, il impossible de faire rentrer un chien, en tout cas où je réside, avant que le premier rappel antirabique ne soit effectué.

Ce qui correspond, grosso modo, au quatrième mois du chiot.

C’est donc à cet âge que je suis venu chercher Loustic, puis Purdey.

Après un long voyage, dans un timing millimétré au cordeau, j’arrive enfin chez Lydie qui à nouveau me réserve, avec sa famille, un accueil chaleureux.

Dès que j’ai été en présence de Purdey, j’ai été frappé par sa totale assurance, son insatiable curiosité, et une truffe sans cesse en train de prendre toutes les effluves.

Le temps passant, toutes ces qualités se sont confirmées.

Purdey est à l’aise en toutes circonstances.

Tel un éclaireur, volontaire et décidé, il patrouille à tout découvrir, évaluer, inspecter, le nez en action permanente.

Rien n’échappe à sa curiosité, et à son investigation.

Par ailleurs, Purdey est un chien sociable, d’un caractère très enjoué.

Constamment, il manifeste sa joie de vivre, et de nous voir, battant la mesure avec sa queue.

Si dans ces instants, sa queue vient à battre contre une paroi, ou autre objet pouvant faire caisse de résonnance, on dirait alors qu’il bat le tambour !

Loustic et Purdey recherchent la présence de l’un et l’autre.

Ils s’entendent à merveille.

A tous égards, je note le rôle significatif que Loustic joue dans l’éducation de Purdey, de par la transmission directe de son expérience, et l’observation qu’en fait Purdey.

Cette proximité est vraiment bénéfique à leur développement et bonheur mutuel.

Zéro conflits aux repas, chacun sa gamelle, et un point d’eau qu’ils partagent.

L’oncle supporte avec stoïcisme les assauts joueurs du neveu.

Toutefois, lorsqu’ils deviennent trop pressant, Loustic rappelle le neveu à l’ordre, et au respect des seniors. Normal !

L’automne passé, à 16 mois Purdey, a débuté sa première saison de chasse sur

gibier naturel ; la gélinotte huppée.

La gélinotte huppée est un redoutable adversaire.

Piéteuse invétérée, elle prend son envol avant de se faire bloquer.

Sa chasse requiert un chien expérimenté, stratégie, et une bonne dose de chance.

Pour l’anecdote, au Canada et aux Etats Unis, la grande difficulté de sa traque, associée à une rapidité de vol époustouflante, qualifiée de "Fast & Furious" fait que cet oiseau est considéré, par les chasseurs de plume, comme le gibier roi.

C’est toutefois à dessein, que d’emblée, j’ai exposé Purdey à ce gibier ardu.

En effet, je tenais à lui faire comprendre, que sans une approche prudente, et sans un arrêt, précédemment enseigné au dressage, il ne réussira pas à être récompensé par un rapport résultant de sa quête, suivi du coup de fusil, éventuellement réussi, de son maître.

En quelques sorties, il pige le jeu.

À l’effluve, quête en douceur, qu’il confirme par un arrêt ferme et pointage.

Afin d’ancrer, ces bons résultats, quelques semaines plus tard, dans un autre contexte, je mets Purdey en présence de faisans et perdreaux rouges.

Comme de la forêt à la plaine, nous passons à un biotope différent, et que ce ne sont que ses premières journées de sa première saison, je le laisse opérer et prendre ses marques.

En l’espace d’une demi-heure, Purdey est à l’arrêt, sage à l’envol après que j’ai eu fait voler, et rapporte au commandement !

Ainsi de suite pour le reste de la sortie.

Quelle satisfaction, et quel régal de voir, Loustic et Purdey chasser de concert !

Ayant fait part à Lydie de ces résultats, Lydie a fort bien conclus  : "Purdey est dressé !"

 

Epilogue

Certains, qui se reconnaitront amicalement, avaient souligné le risque que je prenais en donnant à un chien de chasse, si d’aventure il ne devait pas être au niveau, un nom cynégétique aussi prestigieux et symbolique.

Qu’ils soient rassurés !

Purdey est chasseur. Je dirais même, un excellent chasseur, exprimant, en peu de temps et sur une première expérience empreinte d’un challenge certain, un beau potentiel.